L’Etat et les consultants : cadrer le recours aux apports externes, reconstruire une capacité d’expertise et de conseil interne

29 mars 2022

Dans un contexte d’interrogations et de craintes qui montaient quant à un usage massif et incontrôlé de conseils et d’expertises externes par l’État, le Cercle de la Réforme de l’État publiait en juin 2021 une note intitulée « Le recours des administrations aux apports d’expertises externes : une pratique contestée, éclairer le débat ». La polémique n’est pas retombée depuis cette période : en témoigne en particulier la création en octobre dernier au Sénat d’une commission d’enquête sur l’influence croissante des cabinets de conseils privés sur les politiques publiques, à la demande du Groupe communiste républicain citoyen et écologiste. Cette commission vient de rendre son rapport définitif. Entretemps, une circulaire du Premier ministre du 19 janvier 2022 relative à « l’encadrement du recours par les administrations et les établissements publics de l’Etat aux prestations intellectuelles » a  posé l’objectif d’une réduction de 15 % du budget 2022 (par rapport à 2021) des prestations intellectuelles de type « stratégie et organisation » pouvant être engagées dans le cadre de la transformation de l’action publique. Le Cercle poursuit ses propositions dans une nouvelle note (ci-dessous) en soulignant ce qui doit en être l’objectif essentiel : permettre à l’État de retrouver une véritable capacité stratégique, autonome et indépendante.

L’Etat et les consultants : cadrer le recours aux apports externes, reconstruire une capacité d’expertise et de conseil interne