Le recours des administrations aux apports d’expertises externes : une pratique contestée, éclairer le débat

20 juin 2021

L’utilisation par les organisations publiques d’expertises externes n’est pas une nouveauté. Elle est largement ancrée depuis plusieurs dizaines années dans les pratiques managériales. Pourtant, des interrogations et des craintes quant à un usage massif et incontrôlé de ces expertises par l’Etat ont récemment été soulevées notamment par des parlementaires à l’occasion de la gestion de la crise COVID et ont fait l’objet de débats.

Quelles sont les raisons qui sous-tendent ces contestations et font que l’externalisation et le recours à l’apport externe dans le secteur public semblent considérés par certains, plus encore que par le passé, comme un signe de faiblesse, alors qu’ils sont davantage acceptés et banalisés dans d’autres pays européens et font partie intégrante des modes opératoires des grands groupes privés ?

Sont-elles fondées ? Comment favoriser l’acceptabilité par les organisations publiques de telles prestations lorsqu’elles sont utiles et adaptées aux besoins et assumer qu’il ne soit pas envisageable d’être nécessairement « expert sur tout » ? Existe-t-il des bonnes pratiques dans le recours à l’expertise externe et des conditions de succès pour qu’une véritable fertilisation croisée entre apports externe et interne puisse se développer et que les organisations concernées en tirent le meilleur parti et sans donner matière à contestation ?

Le recours des administrations aux apports d’expertises externes : une pratique contestée, éclairer le débat