L’organisation des JO 2024 : un cas exceptionnel ou une inspiration pour des réformes de l’État ?

26 novembre 2024

Une rencontre avec Amélie OUDEA-CASTERA, ministre des sports et des jeux olympiques et paralympiques de 2022 à 2024.
 
 
 

Amélie Oudéa-Castéra a cumulé les expériences dans le privé (dans les états majors du groupe AXA puis de Carrefour), associatif (présidente de «rénovons le sport français ») et avait été rapporteure des premiers rapports de la Cour des comptes sur la situation et les perspectives des finances publiques.

Les JO sont parfois qualifiés de « parenthèse enchantée » : une belle expression mais ne traduit-elle pas une sorte de résignation ?
Or, pour aujourd’hui comme pour les prochaines années, s’impose une double nécessité : lancer, porter, réussir de grands projets ; fédérer, notamment à ces occasions, une société fragmentée.
Ce qui a été réussi pour les Jeux est-il reproductible pour d’autres événements sportifs et dans d’autres domaines, la transition écologique ou la culture par exemple ?

Le débat a fait ressortir que l’ambition, l’imagination, l’exigence, la rigueur dans l’exécution sont bien sûr essentielles. Mais aussi la gouvernance, l’articulation politique/administration, les processus pour assurer l’écoute, la construction de l’adhésion des parties prenantes, l’organisation pour dépasser la complexité, assurer la mobilisation.  Les dérogations aux normes ou la conception d’un cadre global spécifique pour les grands projets sont-elles indispensables ? Ont également été évoquées  la transversalité éducation/jeunesse/culture/sport, les structures territoriales en matière d’éducation et de sport.

Une mine de réflexions qui inspireront de nouvelles publications du Cercle après la note de mai 2023 «Réussir les projets complexes : un enjeu majeur d’efficacité de l’action publique et de cohésion sociale», dont la préparation avait été portée par Jean-Marc Ambrosini.

 

 

Présidence et introduction :

Christian Babusiaux, président du Cercle de la Réforme de l’État

Discutants : 

Jean-Marc Ambrosini, animateur de la préparation de la note du Cercle «Réussir les projets complexes », président de HYPHÉNIA, ancien DG audit et risque du groupe SNCF

Bruno Benazech, inspecteur d’académie, DASEN de Haute-Corse

Paul Flad, directeur de l’Institut national des jeunes sourds

Pascale Flamant, IGAS, co-rapporteure du rapport Woerth « Décentralisation : le temps de la confiance »

Francis Malcor, conseiller maître à la Cour des comptes, rapporteur général pour le rapport au Parlement sur les JO

Juliette Méadel, ancienne secrétaire d’Etat chargée des victimes 

Jacques Rapoport, inspecteur général des finances (h), ancien président et DG d’entreprises publiques du secteur des transports

Laurence Tison-Vuillaume, cheffe du service de l’inspection générale des affaires culturelles, ancienne directrice du cabinet du ministre de la culture