Agenciarisation, efficacité de l’action publique territoriale, relations Etat/acteurs sociaux : l’ANRU au croisement de trois problématiques de réforme de l’Etat

25 avril 2025

 

Une rencontre avec Anne-Claire MIALOT, directrice de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU)

Avec un programme de 12 Mds et des programmes annexes, l’ANRU est l’une des principales agences et en prise directe sur les territoires. Elle est au cœur de la politique de la ville.

Ont été abordées de nombreuses questions, centrales pour la réforme de l’État :

  • cohésion nationale/ enjeux territoriaux : où placer le curseur entre État et collectivités territoriales
  • comment apparier le social et l’urbain
  • face à l’urgence de résultats concrets immédiats, de preuves de l’efficacité, comment gérer le besoin de temps long et la nécessité d’aller vite
  • comment satisfaire  les besoins-clés des acteurs locaux : stabilité, pluriannualité, fiabilité, face à la réalité du contexte budgétaire

Des sujets de fond sont également évoqués :

  • dégradation du périurbain et de son tissu pavillonnaire ; dégradation de certaines copropriétés
  • concept de « droit à la ville »
  • nécessité de prendre en compte la totalité de la ville pour éviter les ségrégations/éviter la dilution et la dispersion
  • ne pas esquiver le concret des situations : les réalités de l’immigration, sas et intégration

La rencontre était aussi l’occasion d’alimenter le débat actuel sur la remise en cause du modèle de l’agence et d’examiner les prérequis pour une agence performante.

 

A un moment où se prépare le prochain comité interministériel de la ville, la discussion contribuera aussi à la réflexion en cours au Cercle sur «l’ingénierie administrative » de la politique de la ville, animée par Bernadette Malgorn avec 25 contributeurs.

 

Présidence et introduction :

Christian Babusiaux, président du Cercle de la Réforme de l’État

Discutants  :

Jean-Bernard Auby, professeur émérite à Sciences Po Paris, ancien directeur de la chaire mutations de l’action publique et du droit public

Agnès Audier, membre du board censeur du groupe Crédit agricole,  présidente du comité des parties prenantes de la FDJ, membre du CA de la fondation INSERM et du bureau de supervision du comité des rémunérations de l’Institut Curie, membre du Conseil général de l’armement, présidente de SOS seniors, auteure du rapport de l’Institut Montaigne sur la Seine Saint Denis, senior advisor du BCG, ancienne membre du CA d’Eutelsat

Nadège Baptista, préfète déléguée pour l’égalité des chances à la préfecture des Hauts-de-Seine, ancienne préfète déléguée pour l’égalité́ des chances, Seine-et-Marne, ancienne DGS de Saint-Etienne métropole et de Châteauroux métropole 

François Ecalle, Président de FIPECO, ancien membre du Haut conseil des finances publiques et conseiller maître à la Cour des comptes, rapporteur général du rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques, ancien membre de l’autorité de la statistique publique

Pierre Genève, substitut général du procureur général près de la Cour des comptes 

Cynthia Ghorra-Gobin, géographe, directrice de recherche au CNRS

Jean-Louis Heno, DGS de la ville de Pantin et précédemment de Sarcelles

Bernadette Malgorn, membre du CA du Cercle et présidente du groupe politique de la ville, vice-présidente de l’association des membres du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires du ministère de l’intérieur et membre du CA de SeRViR, élue municipale et territoriale, ancienne secrétaire générale du ministère de l’Intérieur et ancienne préfète de région et de département, ancienne directrice du cabinet du président de l’Assemblée nationale, ancienne présidente de l’Observatoire des zones urbaines sensibles

Boris Ravignon, maire de Charleville-Mézières, inspecteur général des finances, auteur du rapport sur « Le coût du millefeuille »